La Sirène par Camilla Läckberg
Dans le tome précédent, Erika Falk allait à la bibliothèque pour trouver des renseignements, conformément à ses habitudes. Elle était aidée par Christian Thydell, le bibliothécaire quand elle cherchait à en savoir plus sur le passé de sa ville durant la seconde guerre mondiale. Ce dernier essayait d’écrire son premier moment et avait déjà trouvé le titre, « La Sirène ». Dans ce tome, Camilla Läckberg donne corps à ce qu’elle avait évoqué. On s’intéresse à cet employé devenu à son tour écrivain à succès car sa production est géniale. Tellement qu’elle lui attire des lettres de menace. Et quand l’un de ses amis nommé Magnus Kjellner disparaît mystérieusement, Erika enquête… contre l’avis de Patrik Hedström son mari. Dès lors, le même schéma que l’on retrouve dans les premiers livres de la série se met en place. Il y a l’histoire du présent, avec le meurtre ou la disparition préalable à la fin, l’enquête du commissariat, avec l’équipe déjà connue (Bertil Mellberg, Gösta Flygare, Martin Molin, Paula Morales, Annika) et bien sûr, Erika qui interfère et ne se mêle pas de ses affaires. Il y a le passé, avec ici, le récit du quotidien d’un petit garçon adopté qui se sent rejeté par sa famille adoptive à l’arrivée imprévue d’un bébé. Jaloux, il tente de noyer la petite Alice dans la baignoire lors d’un moment d’inattention de son père adoptif. Le nourrisson survit mais a de graves lésions au cerveau. La fillette grandira et sera naïve et simplette. Elle adorera son frère, le suivra partout et se fera agresser sexuellement par les camarades de classe de ce dernier. Le passé est lié au présent. En parallèle, il y a diverses intrigues qui coexistent : la vie des personnages impliqués (Magnus, sa femme Cia, Erik Lind, promoteur immobilier qui trompe son épouse Louise avec la coiffeuse Cécilia qui tombe enceinte de lui, ce qui va bouleverser la vie de tous, Kenneth, un autre ami d’enfance d’Erik et surtout Sanne, l’épouse de Christian qui ne se sent pas aimée par son mari trop secret et trop mystérieux et qui suspecte une trahison). Lorsque le cadavre de Magnus est enfin retrouvé, c’est au tour de Christian : quelqu’un a bien l’intention de le tuer car son roman possède la clé. Patrik, Erika et tout le commissariat enquêtent. Je n'en dirai pas plus. La culpabilité, le passé vont précipiter le drame. Le rythme du livre est long, pesant. Il faut être motivé pour aller jusqu’au bout, même si l’auteure essaie de relancer l’intérêt des lecteurs avec un coup de théâtre de dernière minute, histoire de donner envie de lire une suite. Les défauts des tomes précédents s’y retrouvent. D’abord, les intrigues qui se multiplient embrouillent la clarté et perturbent le rythme de lecture. Ensuite, il y a beaucoup de longueurs sur la vie quotidienne des héros et surtout de l’héroïne, de moins en moins crédible. Un peu naïve, elle se transforme toujours plus en fouine qui interfère dans les enquêtes de son mari (qui a quand même la part belle et qui l’éclipse). Dommage.
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