La femme de ménage...

Tome 1

« Elle connaît vos secrets. Découvrez les siens ».

Millie quitte la prison dix ans après avoir purgé sa peine. Afin de défendre une amie menacée de viol, elle tue un jeune homme. Bien évidemment, cette initiative lui coûte très cher. Elle perd tout et lors de sa sortie conditionnelle, a beaucoup de mal à trouver un travail et un logement, ce qui l’oblige à dormir dans sa voiture. Heureusement, la chance finit par tourner. Nina Winchester et son mari Andrew l’engagent en tant qu’employée de maison. Logée, nourrie et payée en échange de son travail, Millie se croit sauvée. Cependant, il y a un bémol à cette perfection. La porte de sa chambre sous les combles se verrouille de l’extérieur. Qui donc veut-on enfermer là-dedans ? Plus les jours passent, plus l’ambiance se détériore. La maîtresse de maison se révèle être une femme machiavélique dont le sport préféré est de persécuter sa nouvelle employée. Son enfant, la jeune Cecelia semble pourrie et gâtée. Le père de famille est décrit comme un top model angélique et gentil. Millie se trouve coincée. Soit elle se sauve, soit elle encaisse les coups moraux portés par sa patronne. Sa situation précaire la fait résister face à l’hostilité qui monte. Seul le jardinier, un Italien correspondant au typique cliché du bellâtre latin de service l’avertit du danger. Il ne maîtrise pas vraiment l’anglais, ce qui complique les choses. Et la situation devient plus que difficile. Andrew se rapproche de Millie qui tombe sous son charme… ce qui a le don d’énerver Nina. Comment décrire cette histoire tordue sans spoiler et en donner le fin mot ? C’est difficile de résister à l’envie de tout raconter. Certes, l’intrigue, les rebondissements sont très convenus. Tout est très classique dans ce roman en trois parties. Néanmoins, la narratrice de la première (Millie) est attachante, a de l’humour à revendre et parvient à maintenir en haleine le lecteur (même si au final, celui-ci devine parfaitement ce qui va arriver). L’héroïne donne son point de vue. On ignore qui manipule les autres. Durant la seconde partie, la narratrice change. Nina Winchester prend la parole. Le ton change. La « méchante » n’est pas celle que l’on croyait. C’est plutôt la victime d’un pervers possessif et malade. Pour se tirer d’affaire, elle a engagé une remplaçante. Millie devait prendre sa place et se faire torturer psychologiquement… voire, se faire tuer. Et la troisième partie, c’est le coup de théâtre assuré… celui que n’importe quel lecteur fan de thrillers psychologiques est capable de deviner. Le deux ex-machina, soit le changement d’avis. Le roman est quand même sympathique et je vais lire les deux autres tomes, en espérant qu’il n’y en ait pas plus. Cela ne doit pas non plus devenir une série télévisée avec de nombreux épisodes et d’interminables saisons tout de même, sinon ça va finir par lasser. Pour rester dans la lignée des mystères, on ne sait pas qui se cache sous le pseudonyme de Freida McFadden. D’après Wikipédia, une médecin née en 1980. Selon moi, cela peut-être n’importe qui… S’agit-il d’une équipe rédactionnelle comme on en voit beaucoup en ce moment ? Possible. Qu’en est-il de ce livre ? Il se lit assez facilement et on passe un bon moment. C’est déjà pas mal !