En septembre, c'était la rentrée. Mais je n'ai pas cessé la lecture des gros pavés et j'ai rédigé mon résumé :
"Sophie Foster à l'école des Elfes, tome 8... sans rentrée des classes à Foxfire cette fois-ci car l'héroïne et ses amis ont vraiment beaucoup d'autres choses à faire. Pour commencer, la jeune fille est déprimée après avoir appris (au tome précédent) qu'elle ne pouvait "être assortie" (soit se marier) avec aucun jeune de son choix. Evidemment, elle pense à Fitz qui vient à peine de se déclarer. Et là, c'est le grand problème : si elle ne connaît pas ses géniteurs, elle ne peut pas être sélectionnée par les marieurs. Sophie ne veut pas rester célibataire. De plus, malgré ses sentiments, Fitz ne semble pas disposé à passer sa vie avec sa petite amie s'il ne sait rien de ses origines. Par conséquent, Sophie devient presque folle. Elle s'adresse à Mr Folke qui refuse de répondre à ses questions. Ses amis enquêtent pour savoir qui sont ses parents. Les soupçons partent dans tous les sens. Entre temps, Sophie est nommée régente par les conseillers qui lui imposent de travailler avec quelques-uns de ses meilleurs amis comme Dex, Biana, Wylie et surtout Stina, son ennemie. Tous accèdent au statut de nobles. Ils forment une brigade dont Keefe et Fitz sont exclus. Là, on se croirait au collège où les enseignants forcent les élèves à faire des travaux de groupes avec ceux qu'ils n'aiment pas. Mais finalement, Stina est trop contente de représenter sa famille et se comporte plutôt bien pour une chipie. Elle collabore avec l'équipe qui sera envoyée en missions officielles. Pourtant, Sophie néglige sa nouvelle fonction. Elle tente d'explorer les souvenirs de Keefe pour découvrir ce que Lady Gisela a effacé de sa mémoire. Elle se téléporte, se déplace, passe son temps à se poser des questions existentielles, cherche à deviner ses origines, essaie de penser aux prochaines attaques des invisibles. Sa relation avec Fitz commence à battre de l'aile alors que rien n'a encore commencé. Le bel elfe est vraiment lourd, jaloux, rancunier, peu tolérant, possessif et même instable. Il ne pense qu'à capturer son frère Alvar qu'il déteste. L'ambiance n'est pas drôle. Pour couronner le tout, sa petite-amie en titre doit s'entraîner à maîtriser ses talents, son optimisation et surtout ses pensées car en tant que télépathe, elle se glisse un peu trop dans l'esprit des autres. Dans ce livre, beaucoup d'événements s'accumulent et dispersent l'attention. Sophie s'exerce mais au final, on se croirait dans un manuel de sophrologie, de mentalisme new age qui ne correspond pas à un roman jeunesse. L'auteure et son équipe s'égarent avec ces apports en psychologie et maîtrise de soi par la respiration et la concentration à deux sous. Les clichés s'empilent. Mais cela ne se termine pas là : Sophie apprend enfin qui est sa mère. Au lieu de se réjouir, elle se met à détester sa génitrice qu'elle appréciait pourtant ! Elle la repousse, lui répond mal et surtout la boude. Après cette découverte qu'elle garde pour elle, Sophie et sa brigade doivent se rendre en ambassade auprès du souverain des nains, l'antipathique roi Enki. Pour se rendre à Loamnore, la ville des nains, les épreuves sont multiples. Les elfes passent dans des chemins qui tiennent du labyrinthe obscur, sous terre, étouffant. C'est un vrai film d'horreur. Et là, cerise sur le gâteau : le roi Enki trahit ses alliés elfes pour se rallier aux invisibles. Batailles, embuscades, combats, explosions... Lady Gisela arrive et Keefe qui devait rester à l'écart chez lui est sur place et est fait prisonnier. Sa mère, qui a fait des expériences durant sa grossesse afin de modifier son ADN et développer ses talents, veut terminer ce qu'elle a commencé. Elle torture son propre enfant et le soumet à des roches toxiques en fusion pour développer son héritage. Résultat, Keefe entre dans le coma ... Sophie le sauve alors que tout semble perdu. Tam qui avait trahi ses amis pour sauver sa soeur finit par aider la brigade. Le roi Enki est renversé et Nubiti devient reine. Que font les invisibles ? Où est passée Lady Gisela ? Fitz qui s'était brouillé avec Sophie semble vouloir se réconcilier... Et cela s'achève là... L'auteure et ses collaborateurs qui inventent ces histoires ne savent pas comment continuer sur le moment et remettent cela au prochain tome. A force de tirer la corde, tout devient de plus en plus abracadabrant. C'est long, c'est poussif et les multiples interrogations et introspections des personnages fatiguent. C'est très répétitif et tout traîne en longueur. Il en faut de la patience pour lire les jérémiades de l'héroïne de plus en plus insupportable avec ses lamentations, ses colères, ses révoltes et son impuissance. Entre les salamalecs réservés à son équipe rédactionnelle qui l'aide bien à allonger les textes, Shannon Messenger a raison de remercier les lecteurs pour leur très grande patience et d'ironiser en disant qu'elle craint qu'on ne lui lance ses livres à la tête dont elle dit elle-même qu'ils sont très lourds. Au moins, elle en prend conscience. Quand on sait qu'il y a encore deux tomes qui suivent... Que dire de plus ? Faut-il lire encore ces mystères qui traînent depuis le premier livre ? Là, je ne sais pas si cela en vaut la peine. Or, je suis courageuse... Il faut peut-être voir où cela nous mène à la fin... ou pas."
Courageuse, moi ? Peut-être pas. Sûrement inconsciente d'avoir continué...
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