En août, c'étaient les vacances. Alors, j'ai continué ma lecture et voici ce que j'avais écrit :
"Sophie Foster à l'école des Elfes : tome 7. Toujours aidée et accompagnée par son équipe rédactionnelle, Shannon Messenger révèle son travail écrit à plusieurs mains. Ensemble, ils cherchent de quoi nourrir les très nombreuses pages des aventures de l'héroïne. Mais là, c'est vraiment pénible pour eux car l'action s'étire beaucoup trop en langueurs tout comme la convalescence de certains personnages... Faisons le point. Après avoir connu un demi échec contre les invisibles, Sophie et ses amis se retrouvent "hors service". Blessés grièvement, la jeune fille et Fitz passent leurs journées au centre médical de l'académie de Foxfire. Et le rythme des jours s'allonge, ponctué par la prise de nombreux remèdes elfiques plus ou moins dégoûtants. Elwin leur concocte des potions bizarres dignes de la sorcière Camomille (de Roser Capdevilla) ou de Ratatouille (de Claude Boujon, auteur de "Ah les bonnes soupes"). A juste titre, Fitz et Sophie font la grimace. Après cette parenthèse digne de la littérature de maternelle, ils finissent par se remettre sur pieds. Ce n'est pas une inutile digression : le lecteur en apprend beaucoup sur la médecine des elfes qu'il ne pourra jamais mettre en pratique après avoir lu ces paragraphes assommants. Heureusement, après le stage à l'infirmerie, les jeunes héros s'entraînent durement. Là, on ne comprend plus rien car le ton change. Après les médicaments et les traitements écoeurants, les auteurs nous décrivent les techniques de combat pour bien tuer un adversaire ! Où va-t-on ? Le livre s'adresse-t-il à un jeune public ou à des apprentis soldats ? Quoi qu'il en soit, Sophie doit apprendre à se battre. Les invisibles veulent l'éliminer et ils n'ont même pas peur des nombreux gardes du corps peu discrets qui l'escortent : Bo, le redoutable ogre (et mari de Ro, même s'ils se regardent en chiens de faïence), Flori, une minuscule gnomide qui chante des chansons pour libérer Sophie prisonnière des ombres et de ses cauchemars, Nandiri une sorte de taupe, Sandor et un autre gobelin tout aussi imposant et surtout Tarina, une trollesse qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Raven Mystique ds X-men (culture cinématographique américaine oblige).
Entre deux, dans toute cette ambiance guerrière, l'amour s'invite aussi, de manière vraiment très mièvre. Dans les tomes précédents, on savait que Sophie était amoureuse du beau Fitz qui ne se doutait de rien (ce qui est invraisemblable alors que c'est un télépathe et qu'en plus, la jeune fille était incapable de lui cacher ses sentiments). Là, elle hésite, a peur de dévoiler ses émotions (comme d'habitude). Or, cette fois-ci, Fitz finit par accepter la situation et lui dévoile son affection. Ce revirement de la part d'un indifférent surtout plein de haine contre son frère Alvar paraît bizarre et artificiel. Soit. Après Dex qui s'est pris un râteau, Keefe, le soupirant attitré et plus logique se ramasse une pelle sur la tête. Sa bien-aimée ne s'intéresse plus qu'à son apparenté. Et la vie reprend pour le clan des Sept : entraînement, doutes au sujet des plans des invisibles, petits flirts, piques verbales et surtout haine de Fitz envers Alvar qu'il ne croit pas amnésique... Cela en devient bien monotone. Toutefois, quelques événements surgissent. D'abord, Tarina demande à Sophie une alliance avec son peuple. Elle révèle la présence de ruches avec des bébés trolls qui vont naître. Ensuite, Fintan (vous vous souvenez, le pyromane emprisonné) échange quelques renseignements contre le droit d'entraîner Marella qui a le même talent que lui. Et puis, Sylveny est en danger. Elle va donner naissance à ses deux petits de façon prématurée. Pour les sauver, les elfes et leurs gardes du corps se mettent en quatre. Les bébés terminent leur gestation non pas dans une couveuse mais dans des oeufs réservés aux trolls. Ils porteront les noms de Félix et Luna, ce qui fait très peu monde fantastique (sauf si on pense à Félix le chat de la bande dessinée et à Luna la princesse de My Little Pony). Enfin, il y a une éclipse, un festival qui réunit la population. Sophie et sa bande craignent un attentat de la part des invisibles et ils sont sur le qui-vive... La jeune fille passe son temps à douter et à penser que quelque chose lui échappe. Les intentions des rebelles lui semblent un vrai mystère. Ces impressions se répercutent dans de nombreux dialogues (ce qui prolonge le livre sans servir à rien, mais ça remplit). En conclusion, la catastrophe arrive : les méchants frappent fort et manquent de réussir. Et là, coup de théâtre, l'odieuse lady Gisela arrive pour faire du chantage. Elle a empoisonné les deux alicornes et pour les sauver réclame d'emmener Tam avec elle. Sous la menace, celui-ci se sacrifie et accepte de s'en aller avec elle. Bref, la suite au prochain épisode... Malheureusement, l'histoire traine en longueur. L'équipe (que l'auteur remercie toujours très chaleureusement et obséquieusement) tire vraiment sur la corde. Après le tome 7, il y a encore trois autres énormes pavés. Déjà ici, c'est très répétitif. Que peut présager la suite ? Bien sûr, il faut la lire pour le savoir. Et il en faut beaucoup de courage pour envisager la lecture de quelques milliers de pages supplémentaires. Cela en vaut-il la peine de continuer ? Bonne question..."
Je confirme, j'ai eu du courage. Il est vrai que j'étais en villégiature et en mode détente, ce qui m'a permis de terminer le livre.
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