jeudi 10 octobre 2024

Gardiens des Cités perdues, conclusion

 Ne nous faisons pas d'illusions. La série des Gardiens des Cités perdues ne va pas s'arrêter. Oui, le tome 9,5 qui sortira en décembre s'intitule "Révélations". Je suis prête à parier qu'on n'en apprendra pas davantage. Ce livre sert de pis-aller pour faire attendre les jeunes lecteurs...


 Une jolie couverture générée par l'intelligence artificielle, du battage publicitaire et le tour est joué ! Les jeunes qui ont grandi avec ces livres de chevet, la nostalgie agit comme un piège. Ils sont sous la dépendance et ils ne manqueront pas de se précipiter chez le libraire ou sur le premier site de vente en ligne.

 


Il n'empêche que cela devient un manque de respect total pour les lecteurs. Pour qui les prend-on à la fin ? Pour des vaches à lait ? 


C'est bien le cas. Pour l'équipe rédactionnelle qui travaille pour Shannon Messenger et la maison d'édition Lumen, on ne tue pas la poule aux oeufs d'or. On exploite la situation jusqu'à fond car une bonne dizaine de livres à 20 euros la pièce, ça ne suffit pas. Il en faut toujours plus. Des livres, des bandes dessinées, un merchandising, un culte sur Internet et bientôt les films. D'accord...

Mais avec moi, cela ne marche pas. Les répétitions à rallonges ont fini par me dégoûter directement. J'ai déjà réalisé un exploit : celui de lire jusqu'au bout ces milliers de pages. C'est déjà beaucoup.

Shannon Messenger qui tient tant à l'estime de ses lecteurs (et à leur amour selon ses dires) a perdu la mienne. De toute façon, elle s'en moque. Tant qu'elle engrange de l'argent, tout va bien. Qu'elle se rassure, elle en gagnera encore. Pas avec moi, bien sûr !


Gardiens des Cités perdues, tome 9, Lumenaria

 En ce mois d'octobre, j'ai lu le dernier tome des "Gardiens des Cités perdues", du moins, l'ultime à cette date. Après un millier de pages, j'ai écrit :

"Sophie Foster à l’école des elfes, tome 9… ou comment continuer à exploiter un bon filon ad nauseam. Au lieu de mettre un terme aux aventures de leur jeune héroïne, Shannon Messenger et son équipe rédactionnelle choisissent encore une fois de tirer sur la corde déjà bien usée. Sans se gêner, ils reprennent le schéma habituel des tomes précédents. D’abord, on a une très longue partie sans action mais consacrée aux discussions, aux hésitations, aux querelles entre personnages, aux suppositions inutiles sur les plans des Invisibles. Puis, une succession d’événements, de batailles, d’affrontements s’accumulent en cascade et à toute vitesse. Et pour terminer, l’histoire n’obtient pas de conclusion. Le volume n’a donc pas de fin (et c’est la suite au prochain épisode pour en savoir plus). En bref, rien ne change dans le procédé. Merci bien ! Après avoir lu presque un millier de pages, le lecteur se retrouve sans aucune réponse concrète. Ses questions restent sans réplique. C’est ce que de nombreux lecteurs appellent le « suspens insoutenable » en attendant la sortie du prochain tome qui recommencera à user du même artifice sans vergogne. Sophie sauve le monde de façon provisoire après avoir beaucoup parlementé. N’est-ce pas le serpent qui se mord la queue ? Les auteurs n’ont-ils pas l’impression d’exagérer ? Bien sûr, à tous les coups, après avoir jeté quelques louanges à ses précieux collaborateurs sans qui elle n’existerait pas, Shannon Messenger déclare son amour pour ses fans, demande leur indulgence et leur patience. Il faut bien ménager la clientèle afin de l’inviter à acheter le prochain livre. Franchement, si elle tenait vraiment à se faire pardonner, elle arrêterait les malheurs de Sophie directement. Elle pourrait également écrire une fin définitive et la laisser à la disposition de ses fidèles lecteurs de façon gratuite sur Internet. En effet, depuis des années, nombreux sont les adolescents qui ont grandi avec la jeune elfe et qui ont payé environ une vingtaine d’euros par ouvrage (ce qui donne dans les 200 euros pour la collection intégrale). Ne le mériteraient-ils pas ? Mais le point final n’est pas au programme. Visiblement, l’équipe a toujours besoin de plus d’argent. Les jeunes lecteurs devront encore casser leurs tirelires ou solliciter leurs entourages respectifs pour lire le futur dixième tome qui selon mon intuition ne sera absolument pas le dernier. Bien sûr, on a aussi la bande dessinée toujours en chantier et dont les trois premiers volumes n’arrivent pas à résumer le tome I. Avec cela, le projet de film hollywoodien existe. On aura certainement « Sophie, le retour » en film, en série. Mais on n’en est pas là pour le moment. Si on se penche sur le tome 9 dont il est question aujourd’hui, on n’apprend pas grand-chose. On pressentait le fameux chapitre 42 où les deux amoureux tous deux difficiles à assortir s’avouent enfin leurs sentiments. Le mauvais caractère de l’ex petit ami obnubilé par sa vengeance personnelle laissait penser à une rupture. Alors, rien de nouveau sous le soleil. Sinon, la personnalité de Sophie évolue de plus en plus mal. Capricieuse, dès qu’elle se contrarie ou dès qu’elle se sent submergée par l’embarras, elle s’arrache un cil. Depuis le temps, avec ce drôle de tic, elle ne doit plus rien avoir autour des yeux. Soit elle porte des faux-cils, soit elle ne peut plus mettre de mascara. A part cela, Sophie perd son sang-froid et surtout sa constance. Révoltée, irréfléchie, incohérente, indécise, elle n’en fait qu’à sa tête, ou plutôt varie selon les différents auteurs. C’est ce qui arrive quand un livre est écrit à plusieurs mains : les personnages changent au gré des humeurs des différents auteurs et en deviennent des girouettes. Bref, l’instable Sophie se rend de plus en plus insupportable et il est difficile de surfer sur ses états d’âme donnés par tant de personnalités diverses. A croire qu’elle devient bipolaire, comme tous ses camarades dont certains perdent leurs rôles et deviennent des personnages secondaires alors que les figures insignifiantes de second ordre des livres antérieurs sont jetées au premier plan. Malgré cela, on en reste au point mort. On ignore l’identité de Lueur, celle d’Elyseus. On a toujours Lady Gisela et ses méchancetés (et chantages) dignes d’une cour de maternelle. Elle veut le pouvoir et cherche une alliance avec les trolls pour détruire les hommes. Pour ne pas changer… Après dix tomes, j’avoue me questionner toujours. Déjà, je ne comprends pas cette histoire d’Invisibles qui se prolonge. D’accord, ils ont des pouvoirs, sont méchants et obéissent à leurs chefs qui se battent pour la suprématie. Leurs plans imprévisibles surprennent en permanence Sophie qui ne parvient pas à les comprendre. Or, la jeune fille n’est pas seule. Ses parents adoptifs, ses amis, les conseillers l’accompagnent. Tous possèdent des pouvoirs redoutables. Mieux, l’entière population elfique dispose d’une puissance considérable. Tous unis, ils pourraient vite réduire à néant les Invisibles. Pourtant, ils sont constamment mis en échec par trois imbéciles querelleurs gouvernés par trois pelés et deux tondus (et surtout deux vieilles que l’auteur décrit comme des poupées liftées – Lady Gisela dont le second prénom est « Minette », ce qui veut tout dire et Lady Vespéra sa rivale). Sérieusement ? Le monde elfique ne se défend pas malgré son expérience et aurait besoin d’une Super Sophie et de ses acolytes ? Que penser ? Des adolescents en crise qui ne maîtrisent pas encore tous leurs pouvoirs seraient la seule ressource d’un peuple millénaire d’elfes pourtant doté d’expérience contre une poignée de dissidents ? Mais quelle invraisemblance ! Pauvres elfes, ils avaient besoin de Sophie et de ses camarades dont la fameuse Biana qui s’éclipse, parvient à se rendre invisible au fil des tomes et est toujours cachée pendant que les autres discutent en privé. Les éclipseurs toujours cachés pour espionner, les télépathes qui lisent dans les pensées des autres et les autres ont bien des côtés agaçants. Et avec cela, tous sont parfaitement inefficaces. Ils se battent tout le temps. Cependant, les Invisibles courent toujours. Que penser des elfes de manière générale ? J. R. R. Tolkien les a remis au goût du jour alors que ces créatures appartiennent aux légendes nordiques. Ces petits êtres comparables à des sylphes et des nymphes sont des divinités de la nature et de la forêt (pour simplifier, bien sûr). L’écrivain britannique en a fait des tops model combattifs et parés de qualités (vaillance, noblesse d’âme, beauté). Presque immortels, ils portent des oreilles pointues… Shannon Messenger et son équipe n’ont pas de scrupules : ils se servent chez Tolkien et ont même de l’humour. Ils racontent que l’écrivain qui leur sert de source et de modèles n’a rien compris du tout, ne sait rien et est même allé au pays des elfes. Bref, Tolkien a vu des terriers et les a transformés dans ses livres en maisons de hobbits. Là encore, c’est une plaisanterie. Maintenant, c’est Tolkien le copieur et l’usurpateur ? Heureusement qu’il date du siècle dernier, ce qui nous prouve tout de même que ce n’est pas lui qui a eu le courage de lire les « Gardiens des Cités perdues » et de s’en servir pour écrire le « Seigneur des Anneaux ». Il ne manquerait plus que ça ! Dans ses textes, Tolkien a au moins la décence de se consacrer uniquement au monde fantastique. Les humains n’entrent pas en jeu. Au moins, nous, pauvres mortels, ne passons pas pour des imbéciles. Par contre, avec Sophie, les humains semblent fragiles, bêtes, juste bons à détruire la Terre. Nous sommes les inutiles de service que Lady Gisela veut asservir grâce aux trolls. Mais personne ne lui a dit à celle-là que les humains sont plus redoutables que quiconque ? Il n'y a qu’à suivre l’actualité internationale pour comprendre que face à nous les mortels, il n’y a pas de Lady Gisela qui tienne (et pas non plus de Sophie et toute sa bande). J’en aurais encore beaucoup à ajouter. Je préfère m’arrêter là et faire mes adieux à Sophie que j’avais trouvée sympathique durant quelques tomes. Toutefois, lorsque cela se prolonge et que cela part en vrille, il est très difficile de ne pas être rebutés. Shannon Messenger et son équipe devaient écrire le mot « Fin » pour que les aventures de Sophie restent un beau souvenir. Pour ma part, je ne crois pas que je vais lire le tome 10 non encore paru et les autres qui suivront. Je ne crois pas non plus que la maison d’édition Lumen m’enverra les futurs bouquins (car j’ai bien lu des commentaires très élogieux de lecteurs qui remercient les éditeurs de leur avoir adressé les livres). Je n’aurais pas cette chance (ou cette malchance car il faudrait alors lire encore des milliers de pages) car mes commentaires sont sincères. Désolée, si quelque chose me déçoit, je le dis. Si quelque chose m’enthousiasme, c’est pareil. Et là, j’ai fait l’effort de lire mais cela me suffit. Donc, on ne me donnera rien. Peu m’importe de savoir qui sont les méchants, quelles sont leurs identités, qui est le père de Sophie (déjà qu’elle déteste sa mère biologique et en fait tout un plat au lieu d’être heureuse) ou comment les elfes vont sauver l’humanité des griffes des Invisibles et de leurs vieilles cheftaines trop maquillées. On n’a pas besoin de tout ça. Point barre."


 Et là s'achève mon aventure avec les "Gardiens des cités perdues". Je refuse de continuer. Cela devient barbant, répétitif et cela ne fait plus rêver. De toute façon, le tome qui paraîtra en décembre 2024 ne sera pas le dernier. D'après ce que j'ai vu sur Internet, ce n'est pas le tome 10 qui sort mais le 9,5 ! Quelle déception !

 

Gardien des Cités perdues, tome 8,5, le Livre des secrets

 Toujours en septembre, j'ai lu le tome 8,5. Le numéro m'a semblé surprenant. Pourquoi ne pas passer au 9 puisque c'est le neuvième volume ? On dirait une adjonction entre deux. Quoi qu'il en soit, j'ai fait l'effort de lire l'ouvrage qui promettait des secrets et j'ai dévoilé :

"Sophie Foster à l’école des elfes, tome 8,5. Cette fois-ci, il n’y a pas de rentrée des classes à Foxfire, ni d’histoire véritable. En réalité, ce livre représente une transition entre le volume 8 et le volume 9 qui n’avait pas encore été écrit à l’époque. Il faut savoir que Shannon Messenger et son équipe rédactionnelle n’ont pas rédigé la série en une seule fois avant de la proposer aux lecteurs. Ils sortent des épisodes au fur et à mesure, laissant un laps de temps entre chacun, voire des années. Arrivés au tome 8, les auteurs ont fait une pause pour trouver des idées collectives. Vraisemblablement, ils ne savaient pas comment continuer. Alors, ils ont décidé d’offrir un intermède pour faire patienter les fans, ne pas faire retomber l’intérêt et surtout continuer à gagner de l’argent. Et là, ça sent le réchauffé. Dans un format inhabituel, l’équipe éditoriale fournit d’abord ses fiches de travail, celles qui servent à la préparation de l’écriture, exactement comme les enseignants de littérature ou les animateurs des ateliers (d’écriture) font rédiger aux élèves. Là, c’est une évidence : l’équipe recycle ses fiches préparatoires avec tous les renseignements et les caractéristiques des personnages et des décors. L’ensemble forme le « guide du monde des elfes made in U.S.A ». On y apprend donc tout ce que l’on sait déjà depuis longtemps si on a lu les huit pavés précédents. Ainsi, entre autres, on a les portraits des personnages, des animaux, la cartographie des villes, les recettes de cuisine, les dessins des personnages en couleur, les rapports et les dossiers scolaires des jeunes héros. Les auteurs ne craignent pas les répétitions ! Le tome 8,5 n’a qu’une seule utilité : résumer les livres précédents pour ceux qui n’ont pas lu (et cela représente un gain de temps puisqu’il y a la reprise de tout ce qui s’est passé auparavant… autrement dit, si un lecteur ne veut pas s’ennuyer à lire l’intégrale signée par Shannon Messenger, il lui suffit de parcourir le tome 8,5 pour tout savoir). Pour éviter le lynchage et les critiques, l’équipe fournit en plus des trames un court roman avec les points de vue de Sophie et de Keefe qui est sorti de son coma. Là encore, c’est très répétitif. Refaire du neuf avec du vieux, cela ne fonctionne pas. Néanmoins, la part belle revient à la princesse Ro. La jeune ogresse joue les comiques et n’est pas très sérieuse. Elle joue les psychologues de service avec celui qu’elle doit protéger. Elle montre à tout le monde les sentiments de Keefe pour Sophie (au cas où personne ne l’aurait compris, n’est-ce pas). Que penser de l’ogresse ? Déjà, si on se réfère à l’illustration du livre, elle ressemble comme deux gouttes d’eau à la chanteuse Pink. Visiblement, l’équipe éditoriale a trop regardé la vidéo de « U + UR hand » où l’artiste change de couleur de cheveux au gré des scènes… tout comme le fait Ro dont l’attitude semble s’aligner sur celle d’Alesha Moore. En dehors des discours de l’ogresse qui en a après les paillettes, Sophie se rebelle de plus en plus et surtout devient insupportable avec ses hésitations, ses protestations et son envie de n’en faire qu’à sa tête, au point de déclencher une nouvelle guerre contre les invisibles. Bien sûr, le roman ne trouve pas de conclusion. Keefe qui a de nouveaux pouvoirs s’en va et le lecteur reste sur sa faim… ou bien en devient blasé car le procédé se renouvelle à chaque fois. La chute est reportée à l’épisode 9 (qui lui aussi n’aura pas non plus de chute en attendant le tome 10), ce qui laisse un suspense « insoutenable » selon les lecteurs du site. Mais que dire de plus : l’équipe tire sur la corde ad nauseam. Et question redites invariables et similaires, Shannon Messenger n’oublie pas ses fameux salamalecs destinés à son équipe qu’elle remercie chaleureusement et gratifie ses lecteurs fidèles de remerciements sirupeux auxquels on a du mal à croire. Bref, « Nihil Novi » (traduction : « Il n’y a rien de neuf sous le soleil »). Non, il n’y a pas de mystères dans ce « Livre des secrets ». C’est juste du réchauffé. Décevant."


 Voilà, j'ai éventé les secrets de... Polichinelle, vu que ce livre se contente de rassembler et de résumer tout ce qui a été déjà vu dans les huit tomes précédents. Oui, moi aussi je me répète : quelle déception et quel foutage de gueule de la part des écrivains et de leur maison d'édition !

 

Gardiens des Cités perdues, tome 8, Héritages

 En septembre, c'était la rentrée. Mais je n'ai pas cessé la lecture des gros pavés et j'ai rédigé mon résumé :

"Sophie Foster à l'école des Elfes, tome 8... sans rentrée des classes à Foxfire cette fois-ci car l'héroïne et ses amis ont vraiment beaucoup d'autres choses à faire. Pour commencer, la jeune fille est déprimée après avoir appris (au tome précédent) qu'elle ne pouvait "être assortie" (soit se marier) avec aucun jeune de son choix. Evidemment, elle pense à Fitz qui vient à peine de se déclarer. Et là, c'est le grand problème : si elle ne connaît pas ses géniteurs, elle ne peut pas être sélectionnée par les marieurs. Sophie ne veut pas rester célibataire. De plus, malgré ses sentiments, Fitz ne semble pas disposé à passer sa vie avec sa petite amie s'il ne sait rien de ses origines. Par conséquent, Sophie devient presque folle. Elle s'adresse à Mr Folke qui refuse de répondre à ses questions. Ses amis enquêtent pour savoir qui sont ses parents. Les soupçons partent dans tous les sens. Entre temps, Sophie est nommée régente par les conseillers qui lui imposent de travailler avec quelques-uns de ses meilleurs amis comme Dex, Biana, Wylie et surtout Stina, son ennemie. Tous accèdent au statut de nobles. Ils forment une brigade dont Keefe et Fitz sont exclus. Là, on se croirait au collège où les enseignants forcent les élèves à faire des travaux de groupes avec ceux qu'ils n'aiment pas. Mais finalement, Stina est trop contente de représenter sa famille et se comporte plutôt bien pour une chipie. Elle collabore avec l'équipe qui sera envoyée en missions officielles. Pourtant, Sophie néglige sa nouvelle fonction. Elle tente d'explorer les souvenirs de Keefe pour découvrir ce que Lady Gisela a effacé de sa mémoire. Elle se téléporte, se déplace, passe son temps à se poser des questions existentielles, cherche à deviner ses origines, essaie de penser aux prochaines attaques des invisibles. Sa relation avec Fitz commence à battre de l'aile alors que rien n'a encore commencé. Le bel elfe est vraiment lourd, jaloux, rancunier, peu tolérant, possessif et même instable. Il ne pense qu'à capturer son frère Alvar qu'il déteste. L'ambiance n'est pas drôle. Pour couronner le tout, sa petite-amie en titre doit s'entraîner à maîtriser ses talents, son optimisation et surtout ses pensées car en tant que télépathe, elle se glisse un peu trop dans l'esprit des autres. Dans ce livre, beaucoup d'événements s'accumulent et dispersent l'attention. Sophie s'exerce mais au final, on se croirait dans un manuel de sophrologie, de mentalisme new age qui ne correspond pas à un roman jeunesse. L'auteure et son équipe s'égarent avec ces apports en psychologie et maîtrise de soi par la respiration et la concentration à deux sous. Les clichés s'empilent. Mais cela ne se termine pas là : Sophie apprend enfin qui est sa mère. Au lieu de se réjouir, elle se met à détester sa génitrice qu'elle appréciait pourtant ! Elle la repousse, lui répond mal et surtout la boude. Après cette découverte qu'elle garde pour elle, Sophie et sa brigade doivent se rendre en ambassade auprès du souverain des nains, l'antipathique roi Enki. Pour se rendre à Loamnore, la ville des nains, les épreuves sont multiples. Les elfes passent dans des chemins qui tiennent du labyrinthe obscur, sous terre, étouffant. C'est un vrai film d'horreur. Et là, cerise sur le gâteau : le roi Enki trahit ses alliés elfes pour se rallier aux invisibles. Batailles, embuscades, combats, explosions... Lady Gisela arrive et Keefe qui devait rester à l'écart chez lui est sur place et est fait prisonnier. Sa mère, qui a fait des expériences durant sa grossesse afin de modifier son ADN et développer ses talents, veut terminer ce qu'elle a commencé. Elle torture son propre enfant et le soumet à des roches toxiques en fusion pour développer son héritage. Résultat, Keefe entre dans le coma ... Sophie le sauve alors que tout semble perdu. Tam qui avait trahi ses amis pour sauver sa soeur finit par aider la brigade. Le roi Enki est renversé et Nubiti devient reine. Que font les invisibles ? Où est passée Lady Gisela ? Fitz qui s'était brouillé avec Sophie semble vouloir se réconcilier... Et cela s'achève là... L'auteure et ses collaborateurs qui inventent ces histoires ne savent pas comment continuer sur le moment et remettent cela au prochain tome. A force de tirer la corde, tout devient de plus en plus abracadabrant. C'est long, c'est poussif et les multiples interrogations et introspections des personnages fatiguent. C'est très répétitif et tout traîne en longueur. Il en faut de la patience pour lire les jérémiades de l'héroïne de plus en plus insupportable avec ses lamentations, ses colères, ses révoltes et son impuissance. Entre les salamalecs réservés à son équipe rédactionnelle qui l'aide bien à allonger les textes, Shannon Messenger a raison de remercier les lecteurs pour leur très grande patience et d'ironiser en disant qu'elle craint qu'on ne lui lance ses livres à la tête dont elle dit elle-même qu'ils sont très lourds. Au moins, elle en prend conscience. Quand on sait qu'il y a encore deux tomes qui suivent... Que dire de plus ? Faut-il lire encore ces mystères qui traînent depuis le premier livre ? Là, je ne sais pas si cela en vaut la peine. Or, je suis courageuse... Il faut peut-être voir où cela nous mène à la fin... ou pas."


 

 Courageuse, moi ? Peut-être pas. Sûrement inconsciente d'avoir continué...

Gardien des Cités perdues, tome 7, Réminiscences

 En août, c'étaient les vacances. Alors, j'ai continué ma lecture et voici ce que j'avais écrit :

"Sophie Foster à l'école des Elfes : tome 7. Toujours aidée et accompagnée par son équipe rédactionnelle, Shannon Messenger révèle son travail écrit à plusieurs mains. Ensemble, ils cherchent de quoi nourrir les très nombreuses pages des aventures de l'héroïne. Mais là, c'est vraiment pénible pour eux car l'action s'étire beaucoup trop en langueurs tout comme la convalescence de certains personnages... Faisons le point. Après avoir connu un demi échec contre les invisibles, Sophie et ses amis se retrouvent "hors service". Blessés grièvement, la jeune fille et Fitz passent leurs journées au centre médical de l'académie de Foxfire. Et le rythme des jours s'allonge, ponctué par la prise de nombreux remèdes elfiques plus ou moins dégoûtants. Elwin leur concocte des potions bizarres dignes de la sorcière Camomille (de Roser Capdevilla) ou de Ratatouille (de Claude Boujon, auteur de "Ah les bonnes soupes"). A juste titre, Fitz et Sophie font la grimace. Après cette parenthèse digne de la littérature de maternelle, ils finissent par se remettre sur pieds. Ce n'est pas une inutile digression : le lecteur en apprend beaucoup sur la médecine des elfes qu'il ne pourra jamais mettre en pratique après avoir lu ces paragraphes assommants. Heureusement, après le stage à l'infirmerie, les jeunes héros s'entraînent durement. Là, on ne comprend plus rien car le ton change. Après les médicaments et les traitements écoeurants, les auteurs nous décrivent les techniques de combat pour bien tuer un adversaire ! Où va-t-on ? Le livre s'adresse-t-il à un jeune public ou à des apprentis soldats ? Quoi qu'il en soit, Sophie doit apprendre à se battre. Les invisibles veulent l'éliminer et ils n'ont même pas peur des nombreux gardes du corps peu discrets qui l'escortent : Bo, le redoutable ogre (et mari de Ro, même s'ils se regardent en chiens de faïence), Flori, une minuscule gnomide qui chante des chansons pour libérer Sophie prisonnière des ombres et de ses cauchemars, Nandiri une sorte de taupe, Sandor et un autre gobelin tout aussi imposant et surtout Tarina, une trollesse qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Raven Mystique ds X-men (culture cinématographique américaine oblige).

Entre deux, dans toute cette ambiance guerrière, l'amour s'invite aussi, de manière vraiment très mièvre. Dans les tomes précédents, on savait que Sophie était amoureuse du beau Fitz qui ne se doutait de rien (ce qui est invraisemblable alors que c'est un télépathe et qu'en plus, la jeune fille était incapable de lui cacher ses sentiments). Là, elle hésite, a peur de dévoiler ses émotions (comme d'habitude). Or, cette fois-ci, Fitz finit par accepter la situation et lui dévoile son affection. Ce revirement de la part d'un indifférent surtout plein de haine contre son frère Alvar paraît bizarre et artificiel. Soit. Après Dex qui s'est pris un râteau, Keefe, le soupirant attitré et plus logique se ramasse une pelle sur la tête. Sa bien-aimée ne s'intéresse plus qu'à son apparenté. Et la vie reprend pour le clan des Sept : entraînement, doutes au sujet des plans des invisibles, petits flirts, piques verbales et surtout haine de Fitz envers Alvar qu'il ne croit pas amnésique... Cela en devient bien monotone. Toutefois, quelques événements surgissent. D'abord, Tarina demande à Sophie une alliance avec son peuple. Elle révèle la présence de ruches avec des bébés trolls qui vont naître. Ensuite, Fintan (vous vous souvenez, le pyromane emprisonné) échange quelques renseignements contre le droit d'entraîner Marella qui a le même talent que lui. Et puis, Sylveny est en danger. Elle va donner naissance à ses deux petits de façon prématurée. Pour les sauver, les elfes et leurs gardes du corps se mettent en quatre. Les bébés terminent leur gestation non pas dans une couveuse mais dans des oeufs réservés aux trolls. Ils porteront les noms de Félix et Luna, ce qui fait très peu monde fantastique (sauf si on pense à Félix le chat de la bande dessinée et à Luna la princesse de My Little Pony). Enfin, il y a une éclipse, un festival qui réunit la population. Sophie et sa bande craignent un attentat de la part des invisibles et ils sont sur le qui-vive... La jeune fille passe son temps à douter et à penser que quelque chose lui échappe. Les intentions des rebelles lui semblent un vrai mystère. Ces impressions se répercutent dans de nombreux dialogues (ce qui prolonge le livre sans servir à rien, mais ça remplit). En conclusion, la catastrophe arrive : les méchants frappent fort et manquent de réussir. Et là, coup de théâtre, l'odieuse lady Gisela arrive pour faire du chantage. Elle a empoisonné les deux alicornes et pour les sauver réclame d'emmener Tam avec elle. Sous la menace, celui-ci se sacrifie et accepte de s'en aller avec elle. Bref, la suite au prochain épisode... Malheureusement, l'histoire traine en longueur. L'équipe (que l'auteur remercie toujours très chaleureusement et obséquieusement) tire vraiment sur la corde. Après le tome 7, il y a encore trois autres énormes pavés. Déjà ici, c'est très répétitif. Que peut présager la suite ? Bien sûr, il faut la lire pour le savoir. Et il en faut beaucoup de courage pour envisager la lecture de quelques milliers de pages supplémentaires. Cela en vaut-il la peine de continuer ? Bonne question..."


 

Je confirme, j'ai eu du courage. Il est vrai que j'étais en villégiature et en mode détente, ce qui m'a permis de terminer le livre.

 

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